Présentation Éditeur
À la fin d’une chasse à courre, pendant la curée, les chiens dévorent les entrailles de la bête tuée.
« De l’or et de la chair », Émile Zola résumait ainsi La Curée.
L’or, c’est Aristide Saccard. Ce bourgeois affairiste vorace veut saigner Paris et se repaître de l’argent qui coule dans les veines d’une capitale bouleversée par les travaux haussmanniens. Sans scrupules, il triche, vole, ment et manipule… même ses proches.
La chair, c’est Renée, la seconde épouse de Saccard. Jeune femme comblée et courtisée, elle cherche à tromper son ennui en dilapidant sa fortune et en goûtant la jouissance de l’interdit. Or qu’y a-t-il de plus immoral que d’entretenir une relation fiévreuse avec un beau-fils que l’on a élevé ?
À travers des dessins somptueux, Éric Stalner et Cédric Simon nous offrent une version sublimée et moderne de l’œuvre de Zola. La Curée, c’est l’argent tout-puissant qui nourrit le vice et la débauche. Une critique sociale corrosive d’une incroyable actualité.
Origine | |
Éditions | Les Arènes |
Date | 17 avril 2019 |
Pages | 127 |
ISBN | 9782711200214 |
Prix | 20,00 € |
L'avis de Stanislas Petrosky
Quelle merveilleuse idée que de reprendre les grands classiques de la littérature pour les adapter en bande dessinée !
Surtout lorsque l’on va piocher dans l’œuvre d’Émile Zola, nous avons trop tendance à oublier que beaucoup de récits de cette époque sont de véritables romans noirs, bien plus sombres qu’ils n’y paraissent dans nos souvenirs d’étudiants.
Zola résumait cette œuvre en peu de mots : « de l’or et de la chair. »
Saccard est un affairiste, il est là pour gagner de l’argent, peu lui importe la façon, pour lui, Paris est une vraie mine, il veut en faire sa fortune, saigner la capitale. Comme tout escroc accaparé par l’appât du gain, il délaisse sa femme qui décide de tromper l’ennui en transgressant l’interdit.
Nul besoin d’en dire plus, comme écrit plus haut, c’est un classique que beaucoup ont déjà lu, alors pourquoi le reprendre entre ses mains sous ce format ?
Simplement parce qu’il est bon de relire ce genre de roman, de ne pas les oublier et que les dessins sont magnifiques. Les décors sont soignés les personnages travaillés, le tout avec une belle mise en couleur.
C’est aussi une façon de faire découvrir à la relève certains grands livres, qui peuvent paraître, de prime abord, rébarbatifs alors qu’il n’en est rien.
Il ne faut jamais oublier que depuis des décennies, les auteurs sont là pour faire rêver, mais surtout pour dénoncer et l’on retrouve dans La curée une critique sociale malheureusement d’actualité…
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