INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Du Toucan le 24 octobre 2012 Traduit du suédois par Carine BRUY En Suède, au milieu de la Baltique, se cache sur l’île de Gotland la vieille cité de Visby, où chaque été se tient le célèbre festival médiéval. Mais, derrière les remparts de la ville des roses et des ruines , de mystérieuses lueurs transpercent les marécages, et les cabanes de pêcheurs abritent les mémoires occultes de secrets cachetés et d’amours interdites. Wilhelm Jacobsson y meurt un soir dans une rixe qui l’oppose à un homme étrange dont sa femme, Mona est témoin. Ou complice ? L’enquêtrice Maria Wern, aidée de deux acolytes venus du continent, va se pencher sur l’affaire. Qui aurait pu souhaiter la mort de Wilhelm, et pourquoi ? Un de ses fils ? Son plus proche voisin ? Un festivalier ? La belle Birgitta, troublante femme-enfant errant au milieu des ruines, ne dissimule-t-elle rien derrière son apparente innocence ? (Source : Du Toucan – Pages : – – ISBN : 9782810004911 – Prix : 21 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Le non-dit peut détruire…
Mona Jacobsson profite de la nature à l’heure où le soleil se couche… Un sentiment de plénitude très vite recouvert par les souvenirs. Sa rêverie éveillée est interrompue par les cris de deux hommes. IL a tué son mari Wilhem sous ses yeux. Elle se retrouve malgré elle, complice de ce crime.
Pendant ce temps de nombreux habitants ont l’esprit très occupé le festival médiéval de Visby. Ce rendez-vous incontournable, et qui attire de nouveaux touristes, pousse chacun à confectionner son costume, à prendre connaissance des vieux textes, à préparer des reconstitutions (théâtre, combats de chevaliers…). Maria Wern et ses deux coéquipiers profitent de cette ambiance très particulière et voont devoir malgré tout s’atteler à résoudre un crime.
Pas évident d’avancer dans cette ville où tout le monde se connait, de faire la distinction entre indices et « on-dit ». Les histoires familiales sont parfois lourdes à porter et il n’est pas évident de savoir qui a raison et qui peut être coupable dans ce type de situation. La différence sociale, le manque d’une maman dans l’éducation d’une jeune fille peuvent-elles provoquer une cassure irrémédiable ?
Et il n’y a pas que derrière les remparts qu’un drame se joue… derrière les murs de l’hôpital, les morts ne seront pas toutes naturelles…
Je pense qu’Anna Jansson pourrait être surnommée la « Mary Higgins Clark suédoise » : des textes où les sentiments sont aussi importants que l’enquête. Elle décrit l’atmosphère particulière qui peut transformer une ville lorsque celle ci se met à vivre à l’heure médiévale. Il suffit parfois d’endossé un costume pour faire un bond dans le temps. Le boulanger, la coiffeuse… deviennent un chevalier, une noble dame…
La magie, la bonne humeur sont communicatives même si derrière ce type d’événement il y a toujours un intérêt économique.
Le personnage de Mona est touchant mais également troublant : victime, bourreau passif ou complice assumée. Son histoire familiale est difficile : tachée par les rumeurs, la crasse, l’absence maternelle, le non-apprentissage de certains codes (avec la gente masculine). Et pour d’autres, tout n’est pas non plus si simple, comme si la colère et la jalousie coulaient dans leurs veines depuis la naissance.
La violence n’est pas toujours où l’on croit…
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