Alexis AUBENQUE a une plume efficace, concise et efficace que ce soit des personnages ou du paysage, et cela en rajoute à l’intérêt de ce roman !
INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Robert Laffont dans la collection Bête Noire le 5 novembre 2015 En ce début d’hiver rigoureux, Alice Lewis débarque à White Forrest, petite ville côtière du sud de l’Alaska, dans l’espoir de retrouver sa sœur, Laura Barnes, dont la disparition, étrangement, semble n’inquiéter personne à part elle. Désemparée, elle s’offre les services d’un ancien flic au passé trouble devenu détective privé, Nimrod Russell. L’homme va très vite découvrir que la disparue travaillait à un reportage sur une mystérieuse affaire : un navire ayant sombré en 1920 au nord du pays, avec à son bord une centaine d’orphelins russes. Si les corps des marins ont été extraits des glaces, ceux des enfants semblent s’être volatilisés. Mais ce n’est pas la seule énigme qui accapare l’attention de la communauté de White Forrest : un notable a été retrouvé pendu par les pieds dans sa grange, éventré de la gorge au sexe à l’aide d’un hakapik, l’arme inuit servant à abattre les phoques. Le lieutenant Tracy Bradshaw qui récupère cette sordide affaire va bientôt mettre au jour les étonnantes pratiques sexuelles de la victime. Sa mort serait-elle le simple résultat d’un jeu amoureux qui aurait mal tourné ? Forcés à retravailler en binôme au sein de la police de White Forrest, Nimrod et Tracy vont devoir unir leurs efforts pour résoudre ensemble leurs enquêtes respectives, qui n’ont aucun lien en apparence. Dans un Alaska d’une sauvagerie implacable, la ruée vers l’horreur a bel et bien commencé. (Source : Robert Laffont – Pages : 432 – ISBN : 9782221159347 – Prix : 20,00 €) |
L’AVIS DE MURIEL LEROY
Dernier livre d’Alexis Aubenque qui vient de sortir chez la Bête Noire de Robert Laffont, qui fut hélas une lecture mitigée pour moi !
Deux affaires distinctes : un flic démissionnaire, reconverti en détective privé, et une inspectrice en Alaska enquêtent sur deux histoires parallèles mais qui finiront par se rejoindre dans un final en apothéose, sur fond de racisme et de difficultés à être parents !
On retrouve là un thriller sociétal, type de roman que j’aime beaucoup chez Alexis Aubenque, mais dont l’histoire ne m’a pas convaincue avec des personnages moins travaillés que dans ses précédents opus !
D’ordinaire, Alexis Aubenque sait faire vivre ses personnages, leur crée un passé, un vécu dense, très bien ancré dans une réalité, avec un thème fort omniprésent et une histoire structurée et c’est ce que j’apprécie beaucoup !
A l’inverse, ici, le thème fort survient à la fin même si c’est détonnant, provoquant avec un effet de surprise totale !
Mon appréciation du roman allait donc être je dois dire négative m’attendant, cherchant le sociétal, (en filigrane durant le récit), le rebondissement jusque dans les cent dernières pages, et là coup de théâtre, Alexis y va fort, très fort jusqu’à la dernière ligne qui laisse perplexe !
J’ai aimé sa dénonciation finale, digne d’un Alexis Aubenque de très bonne facture, mais je trouve dommageable qu’il n’ait pas su l’insuffler dès le départ comme dans les précédents récits ! Les personnages, exception faite de Nimrod, n’ont que peu de relief !
Pour quelqu’un qui découvre cet auteur appréciera sans doute ce roman, mais connaissant l’auteur, il est vrai que j’en suis sortie très mitigée. C’est donc avec regret que je donne cet avis plutôt mitigé mais je ne le déconseille pas pour autant car ce n’est pas un mauvais livre, le récit se suit bien. Je l’ai lu en deux jours mais je m’attendais à beaucoup mieux de lui ayant adoré les autres…
L’AVIS DE HÉLÈNE B.
Ce roman commence par la découverte par une touriste du corps d’un marin qui avait échoué un siècle avant. Si cet événement apparaît au début du roman, on comprend le lien avec le reste de l’intrigue qu’à la fin.
Plusieurs personnages et plusieurs intrigues vont se superposer pour ne faire plus qu’un à la fin.
Tracy, mère de deux enfants, est mariée et est enquêtrice dans la police dans une petite ville côtière de l’Alaska. Elle est toujours amie avec Nimrod, un ex collègue, viré de la police à la suite d’une bavure. Nimrod est devenu détective privé et enquête pour le compte d’Alice, jeune femme, venant du continent et cherchant sa demi-sœur Laura Barnes ; journaliste et mariée au fils du maire. Tracy et son équipe se trouvent devant le meurtre sordide d’un homme réputé de la ville. La particularité de ce roman est que deux enquêtes à priori éloignées trouvent leur point commun dans la découverte du corps du marin par la jeune touriste. Ce n’est vraiment qu’à la fin du roman, que tout le puzzle se construit.
Je ne connaissais pas du tout cet auteur et j’avoue que ce roman m’a donné envie de le découvrir un peu plus. L’auteur réussit à nous intéresser tout au long du roman. Des événements nouveaux, des rebondissements sont présents sans jamais trop en dire. En parallèle, l’histoire d’un jeune garçon travaillant dans une mine (la graphie est en italique pour le séparer du reste du roman) intrigue et nous rapproche de l’implacable vérité. Qui est ce jeune Vassili ?
A-t ’il un rapport avec ces jeunes orphelins jamais retrouvés lors du naufrage des marins ?
J’ai apprécié également les deux personnages principaux, Tracy et Nimrod. Tracy tout d’abord, cette jeune femme menant de front vie professionnelle et vie personnelle et dont les soucis de sommeil de son jeune fils nous rappellent à quel point les enfants sont fragiles et perçoivent les émotions des parents. Ses cauchemars résonnent comme l’image terrifiante du monde et de ses horreurs. Le thème de l’enfant est très présent dans ce roman. Il l’est à travers les orphelins, Vassili, le fils de Tracy mais aussi le fils de Laura Barnes. Il l’est enfin à travers les flashs qu’a Nimrod de son enfance. Une enfance sacrifiée par la maltraitance paternelle. Les stigmates sont présentes et les cicatrices pas tout à fait refermées. Le titre du roman nous renvoie d’ailleurs à cette maltraitance physique et psychologique subie par Nimrod.
Enfin, le dénouement est assez surprenant. La découverte du mobile des meurtres va faire éclater tout une entreprise malsaine et inhumaine qui perdurait depuis des dizaines d’années.
Le secret a si bien été gardé que sa découverte (par Laura Barnes dans un premier temps puis par Nimrod) en est bouleversante et à peine croyable.
L’AVIS DE LEA D.
Après avoir lu les premières parutions chez La Bête Noire, je me lance dans Tout le monde te haïra. Merci à Robert Laffont pour ce service de presse !
White Forest, ville côtière de l’Alaska. Un bateau ayant sombré dans les années 1920 vient d’être découvert. Les corps des marins ont pu être récupérés, mais pas ceux d’une centaine d’orphelins… La lieutenante Tracy Bradshaw doit élucider le meurtre d’un notable ayant été éventré par une arme Inuit. Au milieu de ces affaires, Alice Lewis arrive en ville avec l’espoir de retrouver sa sœur disparue. Faisant face au désintérêt des policiers, elle engage un ancien flic devenu détective privé : Nimrod Russell.
La collection La Bête Noire nous révèle vraiment d’excellents crus en matière de romans policiers, et une nouvelle fois elle touche au but grâce à Tout le monde te haïra ! Troisième livre paru après Tu tueras le père et Les Fauves, je dois dire que je suis une nouvelle fois très emballée.
Rien que les différentes histoires sont toutes intéressantes : un bateau qui resurgit, des orphelins évanouis dans les airs, un homme tué par l’arme d’un Inuit, sans doute pour faire accuser une minorité, une femme disparue sans que son mari semble s’en inquiéter… Les personnages ne sont pas en reste ! J’ai particulièrement appréciée Alice, une jeune femme douce mais bien décidée à faire la lumière sur ce qui est arrivé à sa sœur, malgré le fait qu’elle n’ait appris que très récemment qu’elle avait une sœur. Mais il y a surtout Nimrod, ex-flic, détective privé, partisan de la solitude, qui a l’air de trainer des casseroles plus lourdes que lui.
Mais je trouve que la grande force de Tout le monde te haïra est son atmosphère. L’intrigue se déroule dans une petite ville d’Alaska : déjà, petite ville veut dire mentalité particulière, tout le monde semble connaitre tout le monde. Mais surtout : l’Alaska ! Je suis une personne préférant plutôt le soleil et les pays chauds, détestant le ski… Mais je dois dire que l’Alaska est quand même un endroit du globe qui me fait rêver. Rien que pour les paysages magnifiques, je suis sûre que je pourrais m’éclater à prendre pleins de photos ! Mais surtout j’aimerais bien essayer les raquettes et de diriger un traineau de chien ! Alexis Aubenque a une plume efficace, nous plongeons dans l’intrigue immédiatement et restons accrochés jusqu’à la fin. Mais aussi une description concise et efficace que ce soit des personnages ou du paysage, et cela en rajoute à l’intérêt de ce roman !
Une nouvelle fois conquise par La Bête Noire, frissonnez devant elle ! N’hésitez surtout pas à découvrir Alexis Aubenque et Tout le monde te haïra, une bonne lecture !
L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT
White Forest, une petite ville du sud de l’Alaska, va être le théâtre d’événements incroyables : la découverte d’un ancien navire russe des années 20 avec les cadavres de marins et le meurtre sauvage d’un notable, à l’aide d’un instrument tranchant, arme favorite des Inuits pour la chasse aux phoques.
Pendant ce temps, une jeune femme arrive en ville pour rechercher sa soeur dont elle n’a plus de nouvelles. Elle va faire appel à Nimrod Russel pour pouvoir l’aider dans ses recherches. Russel ne se doute pas un seul instant que rechercher cette femme et la résolution du meurtre sauvage de ce notable réputé pour ses pratiques douteuses, sont deux affaires intimement liées. Avec l’aide de son ex-équipière, Russel va mettre à jour une sombre affaire dont personne ne peut (ou ne veut) croire…
Il y a des auteurs que l’on aime retrouver en lecture…
Alexis Aubenque (et autres auteurs de polars « made in France ») en fait partie indubitablement. La raison en est simple : au delà de l’histoire racontée et le sujet choisi par le romancier, c’est le travail de rédaction sur ses personnages qui font pour ma part, la grande force de l’écrivain à l’accent chantant.
Encore une fois, dans son nouveau roman policier, Alexis Aubenque nous convie à la rencontre de nouveaux personnages dont il a le secret, surtout quand il s’agit d’un duo.
Il nous revient avec un nouveau duo d’enquêteurs, en la personne de Nimrod Russel, un ancien flic devenu détective privé, qui va devoir faire équipe avec son ancienne équipière, la lieutenante Tracy Bradshaw. Tous deux habitent la petite ville de White Forest… D’ailleurs, en même temps que ses personnages, il faut souligner que le romancier a l’art de nous faire voyager via ses livres : de l’ile paradisiaque de Stone Island à la Louisiane en passant par la petite bourgade américaine de River Falls et la ville de Seattle, c’est un immense plaisir de voyager dans ses endroits à travers les écrits de l’auteur.
Dans cette petite ville de l’Alaska, la tension est à son comble. Et au terme d’une enquête incroyable, avec son lot de surprises et de rebondissements, Alexis Aubenque nous convie à lire une enquête bien écrite, avec le talent qu’on lui connait, sachant habilement mêler le récit, le suspens mais tout en donnant autant d’importance à ses personnages qu’à l’histoire racontée. Comme dit plus haut, c’est sa grande force. Sans délaisser la force du récit et son efficacité à travers ses 400 pages éditées dans la nouvelle rubrique éditoriale « la Bête noire », la branche polar/thrillers des éditions Robert Laffont, le romancier du sud use d’une plume toujours aussi prenante et efficace. Bons dialogues, situations bien menées sans effets de style et de panache, courants dans ce type de récit et encore une fois avec un accent sur les personnages qui parsèment ce polar. Du méchant au gentil, qu’il soient seul ou plusieurs, chacun d’entre eux a son importance et Alexis Aubenque sait les mettre en valeur tout au long de cet excellent polar sous tension.
J’ai donc aimé le dernier roman de l’auteur : un polar sobre, d’une grande efficacité à l’image de ses dernières oeuvres. Un peu moins de violence toutefois dans celui ci (contrairement à « Ne crains pas la Faucheuse » qui lui, au contraire était un retour à une violence extrême de la part de l’auteur) mais en aucuns cas, n’empêche ce nouveau roman d’être une excellente lecture.
Je n’ai qu’une hâte et qu’une demande à faire à l’auteur : retrouver dès que possible ce très sympathique duo d’enquêteurs dans un prochain polar et embarquer de nouveau dans une nouvelle destination dont le romancier a le secret.
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