On se plonge de manière très intense dans cette société japonaise médiévale, fictive peut-être, mais qui ne manque pas de profondeur et de subtilité !
Présentation Éditeur
Takeo, désormais héritier du puissant clan des Otori, s’est engagé à rejoindre les rangs criminels de la Tribu, reniant ainsi son éducation pacifique, abandonnant ce qui lui revient de droit, territoire, fortune et pouvoir, renonçant aussi à son amour pour Kaede. Mais la Tribu peut-elle éloigner Takeo de son destin ? Le chemin qu’il choisit le conduira au coeur des montagnes glacées du Pays du Milieu…Le Silence du rossignol, Les Neiges de l’exil et La Clarté de la lune sont les trois premiers tomes du Clan des Otori, qui se conclut avec Le Vol du héron.
L'avis de Léa D.
Après avoir adoré Le Silence du Rossignol, je ne pouvais pas manquer de me jeter sur la suite !
Après la mort d’Otori Shigeru, la chute d’Iida Sadamu, Araï est maintenant en train de comploter pour être à la tête des Trois Pays.
De son côté, Takeo, déchiré entre ses obligations, décide de reconnaitre l’autorité de la Tribu, et de partir avec le Maître Kikuta. Caché dans une des maisons de la Tribu, il va subir un entrainement intensif, en vue de rattraper son retard dans les domaines particuliers et de développer encore davantage ses talents. Takeo se voit encore tiraillé par la loyauté absolue que la Tribu exige de lui, alors que le jeune homme est plus fidèle que jamais envers les Otori.
Séparée de Takeo, Kaede doit faire face à la vie qui l’attend. Elle décide de retourner dans la demeure de sa famille, qu’elle découverte dévastée… Son père et ses sœurs comptent sur elle pour assurer l’avenir et la gloire de la famille. Kaede décide d’apprendre comme un garçon, que ce soit les leçons ou d’apprendre à gérer son domaine.
Dans Les Neiges de l’Exil, on se plonge encore plus profondément dans l’histoire, dans la personnalité des personnages et plus spécialement celle des deux principaux protagonistes. Lian Hearn nous décrit avec précision le pays, déchiré par la guerre et les rivalités, avec les différentes religions, croyances, modes de vie. Mais surtout, c’est enfin l’occasion d’en apprendre davantage sur la Tribu ! J’attends ça depuis le premier tome, et c’est l’occasion dans Les Neiges de l’Exil de pouvoir mieux comprendre ses membres, leurs différents talents, leurs motivations mais surtout la manière dont ils agissent dans la société.
C’est vraiment un roman où on se plonge de manière très intense dans cette société japonaise médiévale, fictive peut-être, mais qui ne manque pas de profondeur et de subtilité ! On voit davantage les relations qui unissent les différents personnages, décrites avec beaucoup d’attention. La relation entre les hommes et les femmes, la place de chacun dans la société, le conditionnement des guerriers, la vision des Intouchables… Tout cela, dans des paysages de rêves, tellement réels que l’on a l’impression d’y déambuler à côté des personnages. Décidément, Le Clan des Otori reste une de ces séries que j’apprécie toujours autant, quel que soit le nombre de fois où je la relis ! Si vous avez aimé Le Silence du Rossignol, je vous conseille vivement Les Neiges de l’Exil, encore plus profond et intense, avec des personnages qui ne cessent d’évoluer et de changer. Un excellent second tome, à lire absolument !