La bête en cage de Nicolas Leclerc, c’est bien construit, puissant, avec un fond social, bref, on en redemande !
Présentation Éditeur
Samuel, éleveur laitier du Jura, accumule les dettes. Seule échappatoire et bien mauvaise idée : s’associer avec son oncle et son cousin qui font transiter de la drogue de Suisse en France pour le compte d’un réseau de Kosovars. Mais le soir d’une importante livraison, rien ne se passe comme prévu. Samuel découvre son cousin mort au volant de sa voiture au fond d’un ravin enneigé. Pire, le chargement de drogue s’est volatilisé… Un thriller survolté qui confirme le talent de Nicolas Leclerc.
Né en 1981, Nicolas Leclerc a quitté son Jura natal pour étudier l’audiovisuel et le cinéma. Il travaille aujourd’hui pour la télévision. Après Le Manteau de Neige, un premier roman très remarqué, et disponible chez Points, voici La Bête en cage. Dernier titre paru : Toujours vivantes (Seuil, 2022).
L'avis de Stanislas Petrosky
Quelle magnifique découverte que ce beau roman noir rural !
Ça pulse dès les premières pages, Samuel, un agriculteur qui fait dans la cache laitière est recouvert de dettes, comme malheureusement beaucoup de ses collègues, alors pour survivre, il fait dans l’illégal, la schnouf du tonton et du cousin est planquée à la ferme. Déjà là, ce n’est pas très net, mais quand Samuel retrouve son cousin raide comme une saillie au fond d’un ravin, que la came n’est plus dans la bagnole, ce n’est pas une avalange de neige qui arrive dans le Jura, mais d’emmerdes. Parce que d’un côté le Kosovar est assez nerveux et manque d’humour quand on lui pique sa marchandise, et que Samuel n’est pas le seul à tenter de survivre dans son coin… Alors tout ce beau monde se disperse, se ventile, se retrouve éparpillé façon puzzle comme dirait Raoul Volfoni.
C’est bien construit, puissant, avec un fond social, bref, j’en redemande !