INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Terra Nova en novembre 2015 Traduit de l’anglais par Martin Desoille Le corps d’une femme est découvert dans une forêt isolée du Danemark. Une cicatrice sur le visage aurait dû rendre son identification facile, mais personne n’a signalé sa disparition. Louise Rick, enquêtrice au Département des Personnes Disparues, lance un appel à témoins. Une femme âgée reconnaît la victime qu’elle a connue enfant. Il s’agit d’une certaine Lisemette, qui fut internée autrefois dans un hôpital psychiatrique. Comme les autres enfants de cette lugubre institution, Lisemette était une « fille oubliée », abandonnée par sa famille. L’enquêtrice fait alors une autre découverte troublante : la victime avait une sœur jumelle. Et toutes les deux sont censées être mortes depuis une trentaine d’années… (Source : Terra Nova – Pages : 320 – ISBN : 9782824606941 – Prix : 21,00 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
L’enquêtrice Louise Rick travaille dans un nouveau département consacré aux personnes disparues car entre 1600 et 1700 personnes sont portées disparues chaque année au Danemark. La plupart sont retrouvées et pour un cas sur cinq de disparitions non élucidées, c’est d’origine criminel. Et le département de Louise s’occupe de ces affaires là.
Une jeune femme sans identité git à la morgue elle a le visage défiguré (cela date depuis longtemps) et elle porte de nombreuses blessures sur tout le corps. Le soucis c’est qu’elle ne correspond à aucune disparition signalée. Louise va devoir faire du travail d’investigation là où on a retrouvé le corps près d’un lac mais c’est très complexe pour elle car elle a passé toute son enfance et le début de sa vie de couple dans ce secteur. Elle connait certaines personnes qu’elle interroge et surtout les lieux font remonter en elle des souvenirs très douloureux.
Sans qu’on lui demande, on lui a affublé un coéquipier Eik qui a première vue ressemble plus à ne éponge imbibée d’alcool qu’à un bon flic. Mais son professionnalisme est peut-être plus important que quelques verres en trop.
Un appel à témoin va donner une tournure toute particulière à l’affaire : la victime est censée être morte dans un institut alors qu’elle était enfant de même que sa soeur jumelle dont elle était inséparable. Une course contre la montre s’engage pour retrouver sa « moitié » qui est peut être encore en vie mais en danger. Les alentours du lac d’habitude plutôt paisibles semblent être devenu le « terrain de chasse d’un terrible prédateur ».
Pas facile d’avancer dans l’enquête car les faits sont anciens. Et les deux fillettes étaient des « filles oubliées ». Elles étaient dans un institut spécialisé pour les personnes que l’on disait déficientes mentales. Il reste très peu de témoins. Et les langues ne sont pas faciles à délier.
« Les filles oubliées » de l’auteur danoise Sara Blaedel est une très belle découverte. Ce roman s’inscrit dans une série qui compte déjà neuf tomes dans son pays. Celui-ci est le septième (il n’est pas rare que les éditeurs étrangers achètent le best-seller) des enquêtes de Louise Rick. L’atmosphère de ce thriller m’a fait pensé à la série tv « The Killing » sans la dimension politique et également aux romans policiers de Jussi Adler-Olsen avec son célèbre département V qui résout des cold-cases.
Sara Blaedel a réussit à créer un univers qui lui est propre. Efficace. Et qui m’a vraiment donné envie de découvrir tous ses romans. En effet, elle attache de l’importance à la vie de ses personnages. Car même si on sent que Louise Rick est un tournant de son existence avec la création de ce nouveau service, on aimerait en savoir plus sur les moments difficiles qu’elle a partagé avec son fils qu’elle chérit tout particulièrement. Personnage secondaire mais qui a son importance, sa meilleure amie, journaliste qui a tout mis de côté pour se consacrer à son « grand mariage ». Et comment ne pas évoquer Eik, flic qui a des soucis d’alcool mais avec qui toute jeune femme irait bien vider quelques verres, il a l’air bien bâti sous ses tee-shirts.
« Les filles oubliées » de Sara Blaedel met en lumière des faits que l’on retrouve malheureusement dans de nombreux pays européens. Le destin de ces jeunes femmes (enfants) que l’on disait attardées et qui n’avaient plus de liens avec leurs proches. Des instituts loin de tous où la première règle était celle de silence. Il s’est passé des choses si terribles….
Une nouvelle auteur nordique que je vous invite vivement à découvrir.
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