Thomas CULLINAN : Les proies

Flag-ETATS-UNIS

INFOS ÉDITEUR

Thomas CULLINAN - Les proies
[amazon asin=2743627093&template=image&title=Les Proies]

Parution aux éditions Passage du Nord Ouest en mars 2013

Parution aux éditions Rivages Noir en février 2014

Traduit par Morgane Saysana

Le 6 mai 1864, la forêt de la Wilderness est le théâtre de l’une des plus effroyables batailles de la guerre de Sécession. L’orage d’acier que déchaîne ce jour-là l’artillerie rebelle de Robert Lee, à laquelle répond celle du général de l’Union Ulysses Grant, embrase sans distinction arbres et fantassins. Malgré ses blessures, un caporal nordiste réussit à s’échapper du brasier et trouve refuge dans un pensionnat pour jeunes filles confédéré.

Mais l’intrusion soudaine d’un mâle vient perturber la vie de recluses, pétrie de valeurs puritaines et de pulsions refoulées, des huit femmes qu’abrite encore l’institution. Objet de tous les fantasmes, le soldat va s’employer à les incarner avec un art consommé de la manipulation, jusqu’à une nuit où tout bascule. Dès lors, la haine sera sa seule maîtresse, la vengeance l’unique motivation de ses anges gardiens.

(Source : Rivages – Pages : 678 – ISBN : 9782743627096 – Prix : 10,65 €)

L’AVIS DE LEA D.

Le roman se déroule durant la guerre de Sécession, en 1864, dans un coin perdu de Virginie. Les sœurs Farnsworth, toutes les deux célibataires, ont monté un institut et pensionnat de jeunes filles de bonnes familles. Martha et Harriet Farnsworth sont deux sœurs, très différentes l’une de l’autre. Martha est très sèche, autoritaire, bien décidée à faire respecter son autorité. Au contraire, sa sœur Harriet est très sensible, nerveuse, une faible aux yeux de sa sœur.

Alors que la guerre fait rage, les jeunes filles et leurs directrices vivent malgré tout une vie assez préservés des horreurs de la guerre. Jusqu’au jour où une des jeunes pensionnaires ramènent un soldat yankee blessé. Le caporal McBurney va apporter une bonne dose de bouleversements au sein de la tranquille petite maisonnée. Au départ une présence bienvenue, il va bientôt mettre au grand jour toutes les tensions, les rancœurs, les secrets et autres perfidies, prenant plaisir à jeter de l’huile sur le feu. McBurney a beau déchainer toutes sortes de sentiments négatifs, on peut voir que beaucoup de sentiments couvaient déjà sous la surface bien avant qu’il n’arrive.

Au fur et à mesure qu’on avance sur Les proies, ce huis-clos devient de plus en plus oppressant et sombre. De plus en plus de noirceur va faire irruption, au point qu’on a véritablement l’impression de marcher dans de la mélasse (voire de la boue, pour ne pas dire autre chose). Thomas Cullinan a réussi à rendre une atmosphère vraiment dérangeante et déroutante.

C’est un des éléments qui m’a le plus accroché, car j’ai eu quand même du mal à rester concentrée du début à la fin avec ce roman. Une très grande qualité, mais qui aurait gagné à être plus dynamique à certains moments. J’apprécie de me retrouver dans un livre classé « policier » où on n’a pas une enquête au sens traditionnel du terme, sans détective ou inspecteur, sans meurtriers à appréhender, sans grandes gerbes de sang et où on a toujours quelque chose qui arrive. Mais du coup, j’ai eu l’impression que Les proies avait peut-être pêché par cet excès inverse.

Thomas Cullinan a parfaitement rendu une atmosphère noire, pesante, lente, mais qui était peut-être justement trop lente. Je suis restée jusqu’au bout uniquement parce que je voulais savoir ce qui allait arriver au caporal McBurney. Mais j’ai eu plusieurs fois la tentation de sauter des passages pour arriver plus vite à l’épilogue et savoir le fin mot de l’histoire.

Donc je conseillerai à toutes personnes qui souhaiteraient lire ce roman d’être préparé à un rythme très lent. Ce n’est pas un livre inintéressant, loin de là, mais où il faut bien rester accrochés jusqu’à la fin. J’ai passé un bon moment, mais je ne pense pas qu’il restera en mémoire bien longtemps. A relire une prochaine fois peut-être, pour voir si mon ressenti évolue !

Un livre que je conseille spécialement pour l’ambiance sombre, vraiment très bien décrite.

Adaptation aux Cinéma

De Sofia Coppola, avec notamment Colin Farrell, Nicole Kidman, Kirsten Dunst et Elle Fanning.

News

Thomas CANTALOUBE : Requiem pour une République

Automne 1959. L'élimination d'un avocat algérien lié au FLN vire au carnage. Toute une famille est décimée.

Le Roman Policier prend son envol

L’aéroport, point de départ... une fois à bord de l’avion... place à l’imagination fertile de nos auteurs de romans policiers…

Sylvain Forge : Veritas

Et vous, que feriez-vous si vous pouviez décrypter les secrets dissimulés derrière le visage de vos proches  ?

Jérémy Wulc : Les loups-garous d’Argentine

Les loups-garous d'Argentine où la grande Histoire croise certaines théories du complot, l’ensemble est bien ficelé et se laisse lire.

Thomas CANTALOUBE : Requiem pour une République

Automne 1959. L'élimination d'un avocat algérien lié au FLN vire au carnage. Toute une famille est décimée.

Le Roman Policier prend son envol

L’aéroport, point de départ... une fois à bord de l’avion... place à l’imagination fertile de nos auteurs de romans policiers…

Sylvain Forge : Veritas

Et vous, que feriez-vous si vous pouviez décrypter les secrets dissimulés derrière le visage de vos proches  ?

3 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre commentaire
Entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.