Marin LEDUN : Au fer rouge

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au fer rouge - marin ledun
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Parution aux éditions Ombres Noires en janvier 2015

Une valise échouée sur la plage du Penon, dans le sud des Landes. À l’intérieur, le cadavre d’un homme ficelé, portant des marques évidentes de torture : Domingo Augusti, trafiquant minable, trois fois arrêté, jamais condamné. Cette macabre découverte met l’équipe de la P.J. de Bayonne sur les dents. D’autant qu’elle pourrait bien avoir des liens avec une autre affaire d’assassinat au Pays basque, vieille de plusieurs années, restée non élucidée.

Emma Lefebvre, jeune recrue aussi ambitieuse que déterminée, met bientôt au jour une véritable organisation mafieuse, avec à sa tête un certain Javier Cruz, personnage énigmatique et puissant, bien connu en hauts lieux des deux côtés de la frontière.

Mais quel rapport avec les manifestations des écologistes installés sur le terrain de l’entreprise Sargentis, aujourd’hui démantelée ? En existe-t-il un, seulement ?

Falsifications, détournements, trafics d’influences, meurtres, les visages de la corruption sont souvent les mêmes, toujours hideux..

(Source : Ombres Noires – Pages : 464 – ISBN : 9782081334885 – Prix : 20,00 €)

L’AVIS DE PIERRE-MARC PANIGONI

Marin Ledun nous livre en ce début d’année son nouvel opus. Il s’agit de la suite de « l’homme qui a vu l’homme », mais n’en est pas la continuité pour autant. En effet, le sujet principal du premier roman basque est clôturé, mais des personnages sont restés dans le paysage, et c’est justement ces derniers que l’on retrouve 4 ans après.

Tout commence par la disparition de Dominguo Augusti lors d’une livraison de drogue qui tourne mal. Son corps refait surface rapidement dans une valise sur une plage. Une équipe de flic est chargée de l’affaire : Emma Lefebvre, jeune lieutenant motivé qui est une rescapée des attentats de Madrid de 2004, et le lieutenant Simon Garnier, ripoux jusqu’au bout des doigts et partie prenante dans le meurtre sur lequel il enquête.

En parallèle à l’enquête nous retrouvons Javier Cruz qui continue à louvoyer autour de la ligne jaune en trafiquant aussi bien avec des dealers qu’avec des industriels.

Comme souvent, ce qui est intéressant avec Marin Ledun, ce sont ses personnages. Nous sentons que comme dans chacun de ses précédents romans l’auteur aime l’humain et aime le ciseler. Il a réussi, une nouvelle fois, à construire des protagonistes vrais et authentiques, ni blanc – ni noir – ni gris.

Tous possèdent comme nous leur part d’ombre et de lumière, et le curseur allant de l’un à l’autre ne cesse de bouger au fur et à mesure des chapitres.

Un autre élément est particulièrement intéressant. Mis à part Dominguo Augusti, et encore, il n’y a aucune victime dans ce roman. Tous sont responsables de ce qu’il leur arrive, et ce, en fonction de leurs propres choix. Ceci génère des renversements de rôles et de situations qui donnent une saveur particulière à ce récit.

Comme pour les personnages, l’intrigue est encore une fois au rendez-vous. Cette dernière peut sembler simple au premier abord, mais se révèle diablement complexe. Marin Ledun aborde les thèmes de la cause Basque, de l’anti terrorisme, du trafic de drogue, de l’écologie, et de l’immobilier. Il peut paraitre invraisemblable de voir tous ces domaines assemblés, mais ce patchwork forme un tout logique.

La structure du récit aide la construction de l’intrigue. En effet, le rythme est rapide, pas de temps mort, et une alternance pertinente dans les chapitres, ce qui nous fait changer de thèmes, de point de vue et de personnages régulièrement, tout en mêlant le tout.

Pour finir, je dirais que cet opus est, pour moi, un cran au-dessus de « l’homme qui a vu l’homme ». Le 1er volume de la série basque était très bon, très bien documenté, mais j’avais le sentiment d’avoir un reportage romancé et non pas un roman noir comme je les affectionne, comme Marin Ledun sait les écrire.

En ce qui concerne le roman dont il est ici question, l’auteur se libère du fait divers qui l’entravait et nous livre une histoire beaucoup plus aboutie et prenante. Au travers ce récit, nous retrouvons un auteur de conviction et engagé, et c’est ici que réside sa force.

Marin Ledun confirme, même s’il n’a plus rien à prouver, qu’il est de ces auteurs qui comptent dans l’univers du noir.

Si vous n’avez lu « l’homme qui a vu l’homme », allez vite chez votre libraire, prenez les deux et profitez de la sortie poche du premier volume. Par contre, si vous l’avez lu, ne réfléchissez pas et saisissez-vous d’ « Au fer rouge », car ce roman fera sans aucun doute partie des très bons de 2015.

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