Lucien AIME-BLANC : La chasse à l’homme – La vérité sur la mort de Mesrine

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INFOS ÉDITEUR

chasse a l homme - aime-blanc
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Parution aux éditions Plon en octobre 2002

En collaboration avec Jean-Michel Caradec’h

Le vendredi 2 novembre 1979, Jacques Mesrine tombait dans une embuscade, porte de Clignancourt à Paris. L’ennemi public n°1, qui avait défié le régime, la justice et la police française pendant plus de dix ans, finissait sous le feu de plusieurs armes automatiques, assis, sanglé au volant de sa voiture.

Pour la première fois, le commissaire divisionnaire Aimé-Blanc, ancien patron de l’Office central de répression du banditisme, s’est résolu à raconter la vérité sur la mort de Jacques Mesrine. Toute la vérité I

Son récit, véritable roman noir, dépasse de loin tout ce qui a pu être soupçonné ou imaginé.

(Source : Plon – Pages : 240 – ISBN : 9782259197069 – Prix : — €)

L’AVIS DE SEBASTIEN MOUSSE

Intéressé par la médecine légale et la criminologie, je découvre ce livre par hasard dans une boutique, je n’ai pu résister à l’achat, une fois de plus. Ce bouquin c’est en fait les mémoires de Lucien Aimé-Blanc, cet homme est né le 13 mars 1935 à Marseille, fils d’un résistant déporté et mort à Dachau, licencié en droit, entre comme commissaire adjoint à la Préfecture de Police de Paris en janvier 1962. En 1966, il rejoint la Brigade antigang , adjoint du commissaire Le Moël. En 1974, à la tête de la brigade des stups de Marseille, il contribue au démantèlement de la French Connection . Nommé commissaire divisionnaire en 1977, il dirige l’OCRB à Paris. En 1982, il devient directeur du SRPJ de Lille.

Et lorsqu’il a dirigé OCRB, il a contribué à ce qui aurait dû être l’arrestation du « grand » autrement dit de Jacques Mesrine. Ce n’est pas un polar, ni un roman, mais cela se lit comme tel, j’ai dévoré d’une traite le livre pendant mes vacances. Comme le dit la chanson de trust : « Je ne veux pas le juger, je ne veux pas le glorifier », j’avais neuf ans quand Mesrine décédait lors de son arrestation, j’ai grandi avec les controverses de l’époque, assassinat d’un homme par la police, impossible de faire autrement, bref j’ai tout entendu, et j’ai trouvé des réponses dans ce témoignage…

On remonte un peu dans le temps :

C’est le 28 décembre 1936, que Jacques-René Mesrine naît à Clichy le jour de la fête des Saints Innocents (sic). Ses parents sont des commerçants qui ont réussi, ils vendent du tissu et gagnent bien leur vie. Ils souhaitent voir leur fils étudier à H.E.C. Hélas, il n’aime pas l’école : les frères oratoriens l’expulsent. Plus tard, il se fait renvoyer du lycée laïc de Clichy pour faits de violence envers le proviseur. Il devient alors représentant en tissus, coup de pouce paternel. En 1955, Jacques a 19 ans et se marie avec Lydia de Souza dans sa ville natale. Un an plus tard, il part pour la guerre d’Algérie comme parachutiste-commando où il sera décoré par le Général de Gaulle de la Croix de la valeur militaire. En mars 1959, il reçoit le certificat de bonne conduite de la 626ème Compagnie. Le retour à la vie civile n’est pas rose, il divorce et vit de poker, de petits « casses » et braquages, il tombe doucement mais surement dans la spirale du banditisme. Rapidement il se rend compte qu’il est pourvu d’un don, un rien change son visage. Il décide d’en jouer pour ne pas être reconnu. Les différentes photos prises au cours de sa vie en témoignent. Il sera surnommé l’homme aux mille visages. Je vous passe les détails de ses « coups », spécialiste de braquages de banque et d’enlèvements et surtout maître de la provocation, capable d’offrir le champagne au commissaire Broussard qui vient l’arrêter…

Le vendredi 2 novembre 1979, Jacques Mesrine tombe dans une embuscade, porte de Clignancourt à Paris. L’ennemi public n°1, qui avait défié le régime, la justice et la police française pendant plus de dix ans, finissait sous le feu de plusieurs armes automatiques, assis, sanglé au volant de sa voiture. Le « grand » n’a eu le temps de ne rien faire, il était pourtant armé dangereusement. Tout a été fait pour qu’il ne puisse réagir.

Pour la première fois, le commissaire divisionnaire Aimé-Blanc, ancien patron de l’Office central de répression du banditisme, s’est résolu à raconter la vérité sur la mort de Jacques Mesrine. Toute la vérité ! Son récit, véritable roman noir, dépasse de loin tout ce qui a pu être soupçonné ou imaginé. Il révèle les dessous d’une affaire d’Etat, dont il fut le marionnettiste : manipulation d’indicateurs, mise en liberté de malfaiteur, protection d’un cambriolage, pression sur les magistrats, chantage, menaces… Il nous entraîne dans le monde des indics, des intrigues judiciaires et des manipulations policières où petits malfrats, journalistes véreux, balances et policiers ripoux côtoyaient, dans les coulisses du pouvoir giscardien, les plus grands noms de la police, de la magistrature et du gouvernement.

Et pour avoir des révélations, vous allez en avoir, les vingt premières pages ne sont pas vraiment captivantes, Aimé-Blanc pose les personnages, explique qui est qui, mais c’est indispensable de connaître tous les pions figurants sur l’échiquier, que ce soit du côté banditisme, policier et politique. C’est ce qui va nous permettre de comprendre comme l’affaire Mesrine est devenue une affaire d’état, comment on soumettra l’ordre d’abattre « le grand », de ne lui laisser aucune chance.

Vous comprendrez aussi les rouages d’une enquête, comment des flics vont couvrir d’autres truands juste pour qu’ils « donnent » l’ennemi public N°1. Vous découvrirez certaines part d’ombre que l’on essaie de cacher la plus part du temps lors d’affaire comme celle-ci.

De plus pour ne rien gâcher Lucien Aimé-Blanc sait écrire, son témoignage est écrit tel un roman noir. A lire si un jour vous vous êtes intéressez à l’affaire Jacques Mesrine, si vous vous êtes posez des questions, si vous voulez voir les dessous de la police.

Paru dans Funéraire-info

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