Interview de l’auteur Saint-Luc

interview saint-lucSaint-Luc est un auteur français

Né le 23 mai 1956 à Paris, boulevard de Port Royal, Saint-LUC n’a décidé que très tardivement de se consacrer entièrement à l’écriture.

Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?

Pour l’instant, la vie m’a réservé quatre périodes très distinctes : une enfance et une adolescence particulièrement heureuses au sein d’une famille unie et aimante, suivit celle du combat politique, puis une longue époque consacrée à la gestion boursière et à l’engagement syndical, la dernière à ce jour étant celle de l’écriture ; je m’y suis lancé avec la même fougue et presque autant d’illusions que dans les précédentes.

Comment vous est venue l’envie d’écrire ? A quelle période ?

L’envie est venue très tôt, vers onze ans : des poèmes, un roman de gamin, ce dernier heureusement jamais terminé d’ailleurs ! C’est à 15 ans que je rencontre Jacques Prévert, et nos échanges, admiratifs de mon côté, amusés mais bienveillants du sien, seront déterminants : je l’envie mais j’angoisse fort, car je me rends compte qu’il me faudra travailler pour vivre. Aujourd’hui, c’est bien différent. Un livre, c’est pour moi avant tout un cri. Mon but, c’est de dénoncer des situations que je juge inacceptables et de faire réagir le lecteur, mais surtout sans qu’il s’ennuie.

Quel est votre modus operandi d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages ?)

Je ne m’imaginais pas écrire au même rythme que celui d’un salarié, moi qui suis plutôt oiseau de nuit… Et pourtant, je n’arrive pas à écrire le soir. Lorsque j’ai accumulé assez de documentation, assez d’idées pour le roman, je me lance et y travaille à la manière d’un fonctionnaire, sans dételer de la tâche jusqu’au bout. Sachant que le livre est un moyen d’expression d’une conviction pour atteindre un but, l’adhésion du lecteur, j’en connais bien évidemment la fin, même si les péripéties s’imposent souvent d’elles-mêmes à mon insu, voire à mon corps défendant !

Le parcours a-t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?

Non, pas du tout. Instruit des difficultés inhérentes à cette activité, je n’ai sollicité que des petites maisons d’édition. J’ai eu sept propositions, mais celle de mon éditeur, les Editions Beaurepaire, surclassait nettement les six autres, et le choix s’est imposé de lui-même.

Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?

Bien sûr. Celle qui m’a le plus inquiété venait d’un ami saintongeais de longue date, qui m’a écrit « se lit vite et bien » : soupçonneux, je l’appelle et il ajoute « bon, ce n’est qu’un polar ». Paf dans les dents ! Il est vrai que je ne prétendais pas avoir réécrit Madame Bovary… Un de mes anciens clients m’a avoué : « J’ai aimé votre livre, je l’ai lu d’une traite. J’ai adoré le commissaire Garon, j’avais le sentiment de le connaître, d’avoir partagé une tranche de vie avec lui » C’’est le plus beau compliment qui puisse se faire à un auteur, je pense. Un de mes anciens confrères m’a confié « c’est comme de mettre les pieds dans des pantoufles à cran d’arrêt » : n’est-ce pas une expression bien sentie ? Un de vos confrères, Guy Renault, de Polars Actuels a été un de mes tous premiers lecteurs, il m’a aidé à prendre confiance, à ne pas me dire que j’étais complètement nul. Les plus sévères ont été mes deux enfants, trouvant les défauts que j’essayais de me cacher, et leurs remarques m’ont de fait beaucoup aidé pour l’écriture du second.

Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?

Je suis un passionné d’histoire, du moins à-partir de la fin du XVIIIème siècle, un fan des émissions de politique politicienne française, et un fondu de voyages. Pas n’importe lesquels : vivre chez l’habitant à La Havane n’a absolument rien à voir avec le luxe douillet de l’hôtel Nacional, et subir les attaques des moustiques de Vichianburi pas grand-chose de commun avec la climatisation douce du Dusit Thani de Bangkok…

Quels sont vos projets ?

Vivre encore quelques années, de manière à assurer un départ heureux dans la vie à mon fils de 15 ans, et écrire une longue suite d’enquêtes du Commissaire Garon.

Quels sont vos coups de cœur littéraire ?

« Splendeurs et misères des courtisanes » de Balzac, « L’ombre chinoise » de Simenon, « Paroles » de Prévert, « Les dents du tigre » de Maurice Leblanc, « Münich ou la drôle de paix » d’Henri Noguères et « L’argent » de Zola. Ce sont des coups de cœur parce que je les ai chacun lus plusieurs fois, et j’éprouve chaque fois le même plaisir, je les déguste lentement, je les mâche, je les digère…

Avez-vous un site internet ou un blog où vos lecteurs peuvent laisser des messages ?

On peut m’écrire pour me balancer toutes les méchancetés qu’on veut, sans crainte aucune de représailles, à raoul.saintluc@yahoo.fr . Je n’ai pas de site internet, mais le personnage central de la série en dispose : il s’agit de WWW.COMMISSAIRE-GARON.COM

Merci à Saint-Luc de nous avoir accordé cette interview.

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Co-fondateur de Zonelivre.fr. Il est le rédacteur en chef et le webmaster du site.

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