Interview de l’auteur JPB

Rencontre avec l’auteur JPB à l’occasion de la sortie de son dernier roman Orpheline sortie en juin 2017

JPBJérôme PEUGNEZ : Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?

JPB : Après des études à la chambre de commerce de Nantes, j’ai travaillé un temps dans le marketing, puis j’ai très vite voulu être en contact avec des personnes physiques afin de pouvoir les aider dans leur vie professionnelle. J’ai donc commencé une carrière à ce qui s’appelle aujourd’hui Pôle Emploi où je dirige une équipe qui accompagne des cadres en recherche d’emploi. C’est un travail qui a l’avantage de me garder en prise avec la vraie vie et un ensemble d’univers personnels et professionnels très différents.

JP : Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?

JPB : Petit, quand je lisais des histoires et que j’avais envie qu’elles se terminent autrement. J’ai griffonné des cahiers dès le CM2, avec des histoires de mystère, d’aventures et de trésor à la Indiana Jones !

JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?

JPB : Vers dix ans j’ai commencé par lire les « Club des Cinq », puis d’autres qui leur ressemblaient, avec une petite bande aussi, mais aux USA. Plus grand, je me suis tourné vers les Sherlock Holmes et Agatha Christie. Mais tout petit, je me souviens encore de la tension qu’il pouvait y avoir dans les aventures de Sylvain et Sylvette que me lisait ma maman.

JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)

JPB : Je n’ai pas vraiment de “ modus operandi ”. Je pense tous les jours aux romans que j’ai en cours, à midi, le soir, la nuit… Le fait d’écrire plusieurs histoires en même temps me permet de toujours avancer dans l’une si je me trouve bloqué dans une autre. Même si sur le papier rien de bouge, chacune d’elles progresse dans ma tête.

En règle générale, quand je démarre une intrigue, j’ai le début, la fin “ trouvable” et le rebondissement final. Ensuite je me laisse porter pour relier tout ça de façon à brouiller les pistes.

Quand on travaille comme moi sur une série qui met en scène des héros récurrents, on connait ses personnages, on sait comment chacun d’eux peut réagir et dans sa tête on joue une à une toutes les actions en se mettant à la place de chacun d’eux. Il faut être un peu schizophrène parfois, mais le jeu est intéressant.

JP : Quelle est la genèse de votre dernier roman « l’orpheline » ?

JPB : Une information à la radio ou dans un journal, je ne sais plus, sur le destin tragique d’une fillette perdant deux fois sa famille dans des accidents. Cela m’a donné l’idée de Véro, la petite héroïne, puis mon esprit tordu à fait le reste !

Ce sont souvent des informations glanées sur le web ou sur les médias classiques qui me donnent une base de départ. En groupant une ou deux d’entre elles, j’arrive à démarrer une intrigue.

JP : Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?

JPB : Oui pour certains, mais pour aucun des héros ! Pour la plupart, se sont des amis qui seront les seuls à pouvoir se reconnaitre. Je ne conserve que leur prénom ou certaines de leur caractéristiques physiques ou comportementales. Souvent, je le fais pour faire plaisir à des personnes que j’apprécie. Je décris peu le physique des personnages, cela permet au lecteur de se les approprier en les faisant vivre dans sa tête.

JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?

JPB : Le premier, j’étais encore à l’école et je l’avais écrit pour m’amuser. C’était une histoire fantastique / anticipation, mais déjà on pouvait y trouver des personnages impliqués dans un univers qui les dépasse et un binôme improbable. Ce livre s’intitulait « Pick-up town »

À l’époque, l’auto-édition n’existait pas. Il est donc resté dans un tiroir pendant longtemps. Puis “Les dossiers de l’homme de l’ombre” sont nés et avec eux l’auto-édition sur Amazon. Comme j’étais entièrement autonome sur l’écriture, les corrections et la conception des couvertures, cela m’a paru une évidence. Pour moi, ça n’a donc pas été trop compliqué.

JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?

JPB : Pas vraiment. Certains ont critiqué mon choix de fin dans le Dossier 5 “ À mort ! ” mais je m’y attendais un peu. J’ai beaucoup de lecteurs qui me disent que mes romans sont de mieux en mieux. Je ne sais pas comment je dois le prendre… Le premier était-il si mauvais ?!

Je pense qu’à force de me lire ils s’attachent à mes personnages, à leur vie, et finissent par s’en faire une image de plus en plus précise qui les immerge de plus en plus dans leurs aventures.

Certains me demandent aussi si les informations ou les faits que je décris parfois sont véridiques ou imaginaires.

C’est sur les nouvelles que j’ai le plus de remarques. Beaucoup me demandent d’en faire des romans !

Enfin, certaines personnes qui me connaissent bien disent que l’on retrouve pas mal de moi dans mes personnages… Cela, je pense, est le propre de tous les auteurs. Le plus inquiétant pour les spécialistes de romans policiers, c’est que tous les personnages ne sont pas recommandables !

JP : Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?

JPB : J’adore le cinéma, avec des goûts éclectiques allant de Starwars à La route de Madison en passant par Bambi. Pour mes couvertures, je pratique aussi la photo dans la ville de Nantes, si propice à cela pour son côté à la fois empreint de modernité et riche de lieux emblématiques avec son passé historique entre Château des ducs et biscuiterie célèbre !

Je ne pense pas avoir de face cachée, bien que souvent les historiques de navigation internet des auteurs de romans policiers ressemblent à ceux de psychopathes ! Je suis un livre ouvert.

JP : Quels sont vos projets ?

JPB : J’ai trois nouvelles histoires en cours pour les Dossiers de l’homme de l’ombre, ainsi que trois livres avec d’autres personnages centraux :

Un roman mettant en scène un binôme improbable, un journaliste et une nonne.

Un roman fantastique démarrant d’une nouvelle que j’ai écrite et qui a été primée dans deux concours, intitulée “Du fond de l’esplumoir”. Beaucoup de lecteurs en attendent une suite et une fin.

Un roman noir et policier, reprenant le personnage d’une autre nouvelle “ Pauvre petite fille” dont le caractère de sociopathe m’inspire.

De belles années de travail en perspective !

JP : Quels sont vos coups de cœur littéraires ?

JPB : J’aime des auteurs comme Michael Crichton, Harlan Coben. Mais dans l’ensemble je lis peu, je suis plutôt cinéma.

JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman ? A moins que le silence suffise ?

JPB : Je vais vous surprendre. Je dirais une musique classique plutôt douce : du Chopin. Mais les goûts et la musique c’est vraiment un choix personnel. Quand je me relis ou que je lis un autre auteur, pour ma part je préfère le silence, dans un canapé confortable.

JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

JPB : Oui, j’ai un site internet www.jpb-auteur.com  et  une page facebook

Les lecteurs peuvent me laisser des messages, des impressions et des remarques, je leur réponds si je peux.

J’écris également des nouvelles sur Short édition. Là aussi les lecteurs peuvent laisser des messages

JP : Merci JPB d’avoir répondu à notre interview

News

Jérémy Wulc : Les loups-garous d’Argentine

Les loups-garous d'Argentine où la grande Histoire croise certaines théories du complot, l’ensemble est bien ficelé et se laisse lire.

Sébastien GENDRON : Porn Food Scandal

Avec son Petit Écart, Sébastien nous plonge dans ce monde de l’art contemporain et de la pop culture

David Lelait : Poussière d’homme

Poussière d’homme est une magnifique déclaration d’amour, David Lelait pose des mots sur le deuil, sur la douleur qu’il occasionne.

Catherine Bardon et Winoc : Les déracinés

Les dessins réalistes de Winoc subliment le récit de Catherine Bardon qui offre une magnifique fresque romanesque sur la diaspora juive.
Jérome PEUGNEZ
Jérome PEUGNEZ
Co-fondateur de Zonelivre.fr. Il est le rédacteur en chef et le webmaster du site.

Jérémy Wulc : Les loups-garous d’Argentine

Les loups-garous d'Argentine où la grande Histoire croise certaines théories du complot, l’ensemble est bien ficelé et se laisse lire.

Sébastien GENDRON : Porn Food Scandal

Avec son Petit Écart, Sébastien nous plonge dans ce monde de l’art contemporain et de la pop culture

David Lelait : Poussière d’homme

Poussière d’homme est une magnifique déclaration d’amour, David Lelait pose des mots sur le deuil, sur la douleur qu’il occasionne.

1 COMMENTAIRE

  1. J’adore cet auteur. Sa série de romans policier se déroulant à Nantes déroule des histoires que j’adore, pleines de suspense et de rebondissements.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre commentaire
Entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.