Dana B. CHALYS : Chroniques d’un Saint Exorciste – 01 – La marque des Cinq

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INFOS ÉDITEUR

Dana B. CHALYS - Chroniques un Saint Exorciste - 01 - La marque des Cinq
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Parution en auto éditions le 30 juin 2016

Depuis des siècles, dans le secret le plus total, une branche occulte de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem combat les forces démoniaques avec l’aide de ses chevaliers exorcistes. À seulement vingt-six ans, Nathan est le plus puissant d’entre eux, le Saint Exorciste, celui que l’Enfer craint par-dessus tout à cause de sa particularité unique : sa main droite manipule les forces divines tandis que sa gauche maîtrise les infernales. Mais que cache véritablement son pouvoir ? Et pourquoi les lieux de ses derniers exorcismes semblent former le début d’un immense pentagramme en plein cœur de Toulouse ? Se pourrait-il que les deux soient liés ? Comme si les ennuis n’étaient déjà pas assez nombreux, le Destin décide de mettre sur sa route une étudiante qui ne possède aucun don sinon une chance insolente. Détail qui pourrait bien lui sauver la vie à l’heure où les démons se font plus menaçants que jamais.

(Source : Dana B. Chalys – Pages : 272 – ISBN : 9782954242996 – Prix : 13,00 €)

L’AVIS DE CATHIE L.

Dana B. Chalys est une romancière française née en 1988 dans la région toulousaine. Elle écrit principalement du Fantastique et de la Fantasy, alliant ainsi son amour pour le folklore, les légendes, la nature et l’aventure au plaisir d’inventer des histoires. Des proies pour l’ombre, sa série fantastique, est publiée aux éditions Flammèche dans la collection Flamm’Blanche. Ses autres romans sont disponibles en auto-édition.

Le roman

La marque des cinq, paru en auto-édition en 2016, est le premier tome de la trilogie intitulée Chroniques d’un saint exorciste, racontant les aventures de Nathan, un exorciste pas comme les autres.

Le style est très agréable à lire, les phrases bien construites, même si j’ai constaté, çà et là, la présence de quelques fautes d’orthographe et de syntaxe. Le vocabulaire est précis, recherché même, avec parfois des mots familiers, selon les circonstances. De nombreux dialogues permettent à l’intrigue d’avancer de manière constructive. Pas de bla-blas inutiles !!

L’originalité de ce roman est que l’histoire est racontée à la première personne, tantôt du point de vue de Nathan, nous livrant ainsi ses pensées et ressentis, tantôt du point de vue de la jeune Donna, qui nous permet ainsi d’envisager l’histoire sous un angle différent car la jeune fille, avant de rencontrer Nathan, ne connaissait rien à tout ce qui touche exorcisme et créatures de l’au-delà. L’alternance de ses deux voix apporte une richesse supplémentaire à l’intrigue tout en ménageant le suspense.

Le principal thème abordé dans La marque des cinq est celui de la lutte du Bien contre le Mal: Nathan, personnage hybride, moitié démon, moitié ange (un élément fantastique très souvent utilisé par les écrivains mais aussi au cinéma) appartient à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont la mission est de repousser les forces du Mal, notamment en pratiquant des exorcismes.

L’intrigue

Donna, étudiante en audiovisuel, photographie un inconnu dans la rue pour le devoir qu’elle doit rendre à madame Perez, son professeur. Cette dernière, persuadée que la jeune fille a triché en retouchant la photo, lui attribue une mauvaise note. Donna, sûre de sa bonne foi, examine la photo de plus près; une chose l’intrigue: sur le reflet, le bracelet que porte le jeune homme ne se trouve pas au bon endroit. Elle décide alors de retrouver son modèle involontaire, ne se doutant pas une seule seconde que sa vie va basculer dans un monde totalement inédit pour elle.

Nathan, jeune homme singulier et solitaire, pratique des exorcismes depuis quelques années. Armé de son crucifix, des formules adéquates et de son bracelet « magique », il mène toujours ses missions à bien. Pourtant, depuis l’exorcisme pratiqué sur la jeune Laetitia, les choses prennent une tournure inquiétante :

« Le parquet se fissura dans un craquement sourd. Un geyser bouillant de soufre me sauta au visage quand un passage vers l’Enfer s’ouvrit. Les hurlements d’agonie des condamnés faisaient trembler la maison sur sa base. Comme pour Laëtitia, des bras décharnés saisirent le démon, l’arrachant à l’enveloppe charnelle de la gamine, et l’attirèrent vers un feu infernal dont la chaleur me brûlait presque vif (…) Une douleur atroce irradia d’un coup ma colonne vertébrale. Je fus pris de spasmes violents qui me coupèrent la respiration. Je tombai sur le sol en essayant de calmer la virulence du choc en retour. C’était pas normal. Pas aussi vite. Pas aussi fort. » (Chapitre 7).

Pourquoi ? Que se passe-t-il dans le monde des ténèbres ? Bien décidé à comprendre ce qui se passe, Nathan, au risque de mettre sa vie en danger, se lance alors dans une course effrénée. Bientôt, les routes de Donna et Nathan vont se croiser…

Les personnages

  • Donna : étudiante en audiovisuel; 20 ans ; longs cheveux bruns; un peu puérile, curieuse et persévérante.
  • Sadia : amie de Donna ; belle black aux cheveux longs.
  • Amélie : amie de Sadia et Donna; étudiante en psycho ; cheveux blonds coupés à la garçonne.
  • L’archevêque.
  • Virginie : propriétaire d’une magasin de fleurs ; belle femme de trente ans; sorcière surveillée par Nathan.
  • Père Luc : vieux bonhomme grincheux qui s’occupe de Nathan depuis que celui-ci a 10 ans ; assure le lien entre l’Ordre et Nathan.
  • Dylan : preneur de son du groupe d’étudiants auquel appartient Donna.
  • Azzam : monteur faisant partie du groupe d’étude de Donna.
  • Julie : responsable lumières du groupe d’étude de Donna.
  • Thibault : scénariste du groupe d’étude de Donna.
  • Mickaël : copain de lycée de Donna ; très beau garçon de 1m80, carrure solide, épaules larges, yeux bleu-vert ; âgé de 23 ans ; en couple avec Clara; travaille dans un magasin de bricolage.
  • Roger: père de Virginie; également sorcier.
  • Tit : domovoï, esprit des maisons ; veille sur Nathan en repoussant les Ombres.
  • Julian, Henri, Simon et Gaël : quatre membres de l’ordre qui haïssent Nathan et sont décidés à l’obliger à accomplir sa mission.
  • Frère Nathan : 1m85, 90 kilos; yeux noirs, très beau, voix virile et grisante ; aura très particulière, qui peut être malsaine; possède un étrange bracelet ; saint exorciste appartenant à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem (qui a vraiment existé) dans lequel il occupe une place très particulière (que je vous laisse le soin de découvrir…) ; possède un tatouage formé de trois paires d’ailes, un autre représentant deux croix de pierre tatouées en 3D sous ses clavicules…Tous ses tatouages ont une symbolique occulte. Une de ses missions est d’empêcher les sorciers de procéder à des rites de magie noire.

Les lieux

Toute l’histoire se déroule dans la ville de Toulouse dont l’auteur donne des repères disséminés çà et là afin de faire progresser l’intrigue, situer les événements, poser le décor dans lesquels les personnages évoluent dans leur vie quotidienne :

« Je garai ma moto à quelques pas d’une fleuriste bien connue à Pech-David, quartier abritant, entre autres, l’hôpital Rangueil. » (Chapitre 3)…

L’appartement de Nathan, à deux pas de la basilique Saint-Sernin, au dernier étage d’un immeuble appartenant à l’ordre, constitue son refuge dans lequel il se ressource et met au point ses stratégies d’exorcisme, entre autres.

La basilique Saint-Sernin, lieu de rendez-vous habituel de Nathan et père Luc :

« Alors que j’avais visité tous les bâtiments abandonnés de Toulouse, j’en avais négligé l’un des plus beaux encore en fonction. Je restai sans voix devant la longueur de la nef, la largeur du vaisseau principal et la hauteur de la voûte. Face à tant de grandeur et de majesté, je me sentis minuscule ». (Chapitre 4).

L’ambiance

dès les premières lignes, l’auteur nous plonge dans une ambiance glauque, pesante, qui donne envie de poursuivre la lecture, de savoir ce qui va se passer dans cette étrange maison, en tout cas pour les plus atteints d’entre nous…

« L’escalier en bois craquait sous mon poids et sous celui du maître de maison. L’homme qui me précédait, grand et sec, était blême, transpirant et puait la peur à plein nez. Plongée dans la pénombre malgré le grand jour, sa demeure était lugubre et sentait le renfermé. La vieille tapisserie florale sur les murs et l’épaisse couche de poussière sur la rambarde participaient à donner une sensation d’étouffement. La plainte des marches à chacun de nos pas résonnait comme un grincement sépulcral, un cri d’agonie d’une âme à la dérive déchirée entre non-vie et mort. » Chapitre 1).

Mon avis

La marque des cinq est un roman fantastique très agréable à lire: bien documenté (notamment tout ce qui concerne l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem), mêlant habilement des éléments réels à une histoire fictive, donnant une touche de crédibilité et de profondeur à ses aspects surnaturels. La mise en scène est de qualité, notamment les scènes d’action sans fausses notes ni exagérations, les personnages sont dans l’ensemble bien construits, avec une petite restriction pour Donna qui, de temps en temps, est bien puérile (dans ses paroles, dans ses a-priori, dans certaines de ses réactions).

Toutes les scènes surnaturelles sont particulièrement soignées, leur construction s’appuie sur des recherches solides, notamment les scènes d’exorcisme particulièrement réalistes et impressionnantes, dont voici un petit aperçu :

« Je tournai sur moi-même en détaillant chaque recoin de la chambre. Les portes du dressing étaient ouvertes, le lit défait, le bureau renversé et son contenu étalé sur le parquet poussiéreux.

Où était-elle ?

J’entendis remuer, puis des ongles griffèrent les lames du plancher, devant moi, sous le lit.
Avec prudence, je fis un pas dans sa direction. Je m’accroupis doucement.

La gamine rampa vers moi à une vitesse inouïe. Elle me sauta dessus et je me retrouvai sous elle, le visage à quelques millimètres du sien, verdâtre et nauséabond. Son haleine putride faillit me soulever le cœur quand elle me grogna dessus. J’attrapai sa tête de ma main gauche et donnai une impulsion choc. L’arrière de son crâne explosa sous l’impact. Son hurlement vrilla mes tympans mais me permit de la repousser. La possédée hurlait toujours, démente, en ramassant ses bouts de crâne et en les recollant. » (Chapitre 7).

Le bracelet de Nathan joue également un rôle prépondérant dans la mise en place du surnaturel : « À nouveau lourd comme du plomb, mon bracelet glissa jusqu’à ma bouche et but tout le sang qui en coulait. » (Chapitre 7)… à attiser la curiosité, voire l’intérêt profond du lecteur qui se demande jusqu’où cette histoire va le mener : « c’est un artefact pour emprisonner les démons. Il est lisse et uni en apparence, mais une fois éveillé, le nom du démon s’inscrit en runes de feu. » (Chapitre 15).

Autre atout de ce roman est la tension dramatique qui monte crescendo, d’abord avec le message insolite reçu par Donna sur son smartphone, puis avec la scène d’exorcisme auquel Donna assiste :

« Je me campai devant Donna pour faire bouclier de mon corps et commençais à réciter la formule d’exorcisme pendant que mon esprit matérialisait un pentagramme autour du démon. Hors de question de lui laisser le temps de résister. Je pensais pouvoir compter sur sa blessure pour l’immobiliser, mais je me trompais. Même avec les os en miette, Camille se releva et hurla de rage. Les Ombres recouvrirent les murs, obstruèrent les vitres et montrèrent leurs visages difformes sur les lattes du parquet. Leurs mains désarticulées brisèrent le plancher et saisirent mes chevilles. » Chapitre 13).

 

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