Claire FAVAN : Serre-moi fort

Flag-FRANCE

Pour son nouveau roman Claire FAVAN nous concocte une savoureuse enquête criminelle, un vrai page turner !

INFOS ÉDITEUR

serre-moi fort - claire favanParution aux éditions Robert Laffont collection de la Bête Noire le 11 février 2016

« Serre-moi fort. » Cela pourrait être un appel au secours désespéré.

Du jeune Nick, d’abord. Marqué par la disparition inexpliquée de sa soeur, il est contraint de vivre dans un foyer brisé par l’incertitude et l’absence. Obsédés par leur quête de vérité, ses parents sont sur les traces de l’Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années en toute impunité.

Du lieutenant Adam Gibson, ensuite. Chargé de diriger l’enquête sur la découverte d’un effroyable charnier dans l’Alabama, il doit rendre leur identité à chacune des femmes assassinées pour espérer remonter la piste du tueur. Mais Adam prend le risque de trop, celui qui va inverser le sens de la traque. Commence alors, entre le policier et le meurtrier, un affrontement psycho logique d’une rare violence…

(Source : Robert Laffont – Pages : 384 – ISBN : 9782221190395 – Prix : 20,00 €)

L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT

Un nouveau roman de Claire Favan ?

« Oh que oui » et ce fut chose faite suite à ma rencontre avec l’écrivain lors d’un salon littéraire sur Paris ces derniers jours.

Son nouveau roman (je ne vais même pas dire un polar, un thriller ou autre chose…) est une nouvelle fois une vraie surprise avec l’auteure qui fait un retour avec le genre qui l’a fait connaître, le thriller. Pourtant c’est encore une fois une nouvelle écriture que l’on découvre car celui ci est un subtil mélange de polar, thriller et drame psychologique.

Dans les années 90, une jeune fille disparaît sans laisser de traces… Sa famille est au désespoir et vont enquêter de leur côté, aidés pour cela par des anciens parents victimes eux aussi de la disparition tragique d’un de leurs enfants. Ces disparitions sont certainement l’oeuvre d’un tueur machiavélique appelé l’Origamiste, qui compte plusieurs enlèvements et crimes en son nom.

Une vingtaines d’années plus tard, une nouvelle tragédie survient. Tout de suite, on fait le lien avec ce tueur insaisissable, qui après s’être tu, aurait réapparu sur le devant d’une nouvelle scène meurtrière.

La découverte d’un charnier par des enfants va relancer l’affaire… Et le flic Adam Gibson va avoir fort à faire pour dénouer les nœuds de cette affaire lors d’une traque implacable.

Comme dit plus haut, Claire Favan depuis son premier roman, nous épate par sa facilité (et surtout son envie) de ne pas céder à l’appel de l’écriture d’un nouveau thriller, genre en vogue depuis de nombreuses années et qui compte de grands noms. La romancière, après un thriller en diptyque pur et dur, un autre teinté de fantastique, un polar bien noir, revient à ses premiers amours mais en mélangeant habilement les genres. Avec ses personnages bien travaillés, et auxquels on s’attache très vite, Claire Favan nous plonge dans une histoire et une enquête criminelle matinée de drame psychologique.

La famille est un thème qu’elle a déjà traité dans son dernier roman, par petites bribes certes, alors que dans celui ci, la famille prend une bonne place au sein des pages de ce livre. On vibre avec le personnage du flic, aux prises avec les siens, devant faire avec sa vie de flic et son rôle de père.

Claire Favan mélange donc habilement les genres dans ce roman, ce qui en fait une agréable surprise de lecture. Un roman découpé en deux grandes parties distinctes : une grande partie qui concerne le prologue et l’enquête de Gibson et son équipe, qui se lit comme un page turner, avec une écriture très fluide, un livre qui se lit vite (trop peut être, les événements s’enchainent un peu trop rapidement à mon goût) et une seconde partie qui se déroule sur un tempo très différent. Vous jugerez par vous-même si vous décidez de plonger dans l’écriture de l’auteure.

Pour son nouveau roman, l’écrivain nous concocte un savoureux mélange d’enquête criminelle, de violence(s) physique(s) et psychologique(s), de dialogues bien sentis, et avec des « good and bad guys » comme il faut.

Malgré les qualités de ce polar mâtiné de thriller, j’ai remarqué une présence de scènes familiales (les conflits de Gibson avec ses enfants) un peu trop présentes, ce qui « sapait » quelquefois l’ambiance noire et tendue de l’enquête criminelle et en faisait retomber la tension… un peu dommage, mais néanmoins avec la seconde partie, tout reviens vite et la tension reprenait le dessus.

Et comme dit plus haut, un roman qui se lit un peu trop vite : j’aurais préféré que Claire Favan « pose » un peu plus les choses, surtout dans la première grande partie du roman, la tension et l’ambiance auraient pu être encore meilleures.

Néanmoins, je ne vais pas bouder mon plaisir : j’ai passé (malgré ces deux petits bémols) un excellent moment de lecture et je ne peux que vous conseiller de lire Claire Favan. Prenez n’importe lequel de ses romans, tant à chaque fois c’est une découverte, ne sachant jamais sur quel terrain l’auteure veut nous emmener.

Son 5e roman vient d’être achevé en lecture pour moi…

Bon, c’est pour quand le prochain ?


L’AVIS DE PEPITA SONATINE

Toujours attendu le nouveau Claire Favan !!!

Et pour cause, elle nous a si bien habitués que l’on devient « Addict » et comment pourrait-il en être autrement après un petit bijou comme  »Le tueur intime » ?

Devenue sans conteste l’une des grandes Dames du polar, Claire nous bluffe une fois de plus avec son nouveau roman noir, très noir « Serre moi fort ».

Trois grandes parties qui montent crescendo, trois ambiances totalement différentes mais où la tension grimpe et la violence s’accentue.

La première, l’intrigue se met en place suite à la disparition d’une jeune ado et se concentre sur un serial-killer nommé « L’origamiste ».

La deuxième monte d’un cran… découverte macabre de plusieurs cadavres au fond d’une grotte . Le flic Adam Gibson est chargé de l’enquête et l’étau se resserre.

La troisième, un face à face éprouvant. Impossible d’en dire plus, ce serait sacrilège d’en dévoiler davantage.

C’est machiavélique à souhait et la touche supplémentaire avec Madame Favan, c’est qu’elle nous fait vibrer avec ses personnages. On souffre, on se prend des claques dans la tronche, on aime ça et on en redemande !

Quelques scènes sont insoutenables mais terriblement percutantes.

Un roman noir maitrisé à la perfection, une construction parfaite…rien à dire ! C’est du grand Art.

Son seul défaut …. beaucoup, beaucoup, beaucoup trop vite lu. J’suis déjà en manque du prochain !!!!


L’AVIS DE MURIEL LEROY

Un roman qui commence comme un vrai thriller avec la traque d’un tueur en série et qui termine en thriller psychologique

Claire Favan divise son roman en trois  parties : la disparition d’une jeune fille et la douleur des parents puis la traque du tueur et son immersion dans la tête de celui-ci où se révèle l’aspect démoniaque de celui-ci !

Le roman sur le plan psychologique est très bien construit et l’empathie pour les personnages est là et bien là ! Qu’il s’agisse des héros de premier plan ou les personnages secondaires, l’auteure  arrive à nous faire vibrer pour chacun d’eux, prenant position pour chacun suivant les passages. On les plaint tour à tour, on les déteste et finalement nous nous apercevons que rien est simple même le tueur ne nous est pas totalement antipathique, par moment on éprouve même de la compassion !  Elle réussit le tour de force de nous faire comprendre que derrière chaque acte il y a une raison même si c’est contestable. Il n’est pas né tueur,  il le devient. Malgré tout ce sérial killer est hors norme,  il a des motivations totalement différentes de ceux que l’on peut lire dans les autres romans. Mais elle ne lésine pas non plus sur les scènes de violence, la scène en prison est intense et permet ainsi le passage vers la troisième partie, cruelle et perverse à souhait !

C’est là tout le talent de Claire réussir à nous faire vibrer, trembler pour ses héros sans réel temps mort jusqu’à la chute finale…

Cependant j’aurais à émettre deux bémols :

  • le saut trop rapide de la prison à l’hôpital psychiatrique, on aurait aimé un peu plus de détails quant au glissement du héros dans la folie ou stress post traumatique,  dans un chapitre et non relatés par des souvenirs du flic.
  • l’hôpital pas très crédible, on imagine mal comment un seul médecin peut faire tout ce qu’il veut sans se faire remarquer

Je ne peux en dire plus sans spoiler mais cela n’a en rien gâché ma lecture et j’ai adhéré à ce roman avec facilité et en redemande sans difficulté

Claire Favan a un vrai don pour les romans psychologiques, j’avais vraiment beaucoup aimé ses deux premiers romans et avec celui- ci je ne suis pas déçue du tout je dois dire. Un vrai plaisir de lecture dense, noire où finalement connaitre l’identité du tueur n’a aucune importance car l’essentiel ne tient pas à cela mais à la construction du tueur, comment il en est arrivé là et met ainsi en exergue toute sa perversion. Le style est fluide et tourné les pages se fait sans difficulté et j’ai eu beaucoup de mal à le lâcher. C’est là un roman que je recommande vivement et sans être un gros coup de cœur c’est vraiment un très bon livre donc n’hésitez surtout pas à le lire, vous ne le regretterez pas !!


L’AVIS DE LEA D.

Merci à Robert Laffont et à La bête noire !

Après avoir attendu un moment dans ma PAL, je me précipite enfin sur Serre-moi fort, un titre de La Bête Noire qui me faisait très envie. Histoire en trois actes, tout commence lorsque la sœur de Nick disparait. Son père et sa mère vont être profondément marqués par cette tragédie : ils vont d’abord se replier profondément sur eux-mêmes, dans les médicaments et l’alcool… Avant de se réveiller et de tenter de faire la lumière sur ce qui est arrivé à leur fille. L’Origamiste est le tueur en série et principal suspect dans cette affaire, et les parents de Nick vont s’associer avec les familles d’autres victimes pour faire avancer cette affaire.

Mais dans cette histoire, une des principales victimes qui semblent oubliées est Nick. Sa sœur Lana est disparue, ses parents font la tournée des réunions et des postes de police pour les besoins de leur enquête… tout en ignorant complètement leur fils qui, lui, est bel et bien vivant. Le jeune homme va se prendre en main, va tenir la maison, et tout faire pour se construire une vie, en commençant par entrer dans une université loin de chez lui.
La première partie s’achève avec une révélation pour le moins fracassante, et qui donne très envie de découvrir la suite de l’histoire. On attaque la deuxième partie avec le lieutenant Adam Gibson, chargé de l’enquête. Entre le policier et le meurtrier va commencer un jeu de piste pour le moins intense et éprouvant pour les nerfs. Adam Gibson est un personnage auquel je me suis rapidement attaché. On peut dire que son parcours reprend un peu trop les bases des romans policiers actuels, avec un policier brisé par une tragédie familiale, une relation conflictuelle avec ses enfants, une vie brisée… Mais malgré certains stéréotypes, Adam est un personnage touchant, et j’ai eu souvent eu le cœur brisé à cause de lui !

J’ai lu pratiquement tous les titres de la Bête Noire, à l’exception de Maestra, et j’étais très impatiente de lire Serre-moi fort, car j’entends parler de Claire Favan depuis des années, sans avoir encore eu l’occasion de lire un de ses livres ! Maintenant que c’est chose faire avec Serre-moi fort, je dois dire que je suis conquise ! Tous les personnages sont en nuance de gris, pas de bons ou de méchants ; du côté de l’histoire, c’est violent, réaliste, et surtout très glauque ! J’ai été tenue en apnée jusqu’au dénouement final, happée par une enquête intense, mais surtout par une psychologie très poussée.

Tout au long de Serre-moi fort, j’ai été à la fois conquise, mais aussi et surtout martyrisée. Je dois dire que la troisième et dernière partie a été la plus frustrante pour mes nerfs ! Prenant, captivant, Claire Favan ne tombe jamais dans le gore inutile, mais joue tout sur la psychologie, en finesse.

La Bête Noire sait décidément y faire pour sélectionner ses auteurs : pas de déception encore de mon côté. Serre-moi fort est un excellent titre, n’hésitez pas à le lire !


L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY

On sait depuis quelques temps que Claire Favan fait partie des grandes dames du thriller, en quelques romans elle a su poser son style, son empreinte dans le paysage littéraire francophone.

Sa spécialité ?
Je suis quoisiment sûr que nous avons affaire à un Seriaule kil…
Pardon ?
Je crois que nous avons affaire à un Seriaule kil…
Un quoi ?
Un Seriaule kil !
Hein ?
Un sérial killer, un tueur en série…
Ah… Sérial Killer…

Voilà la spécialité de Claire c’est ça, le tueur en série sadique, psychopathe et vicelard. Elle n’est pas la seule me direz-vous ? Et bien je vous répondrais que c’est la meilleure dans son genre, car outre nous décrire des trames machiavéliques, des crimes sordides, elle pénètre l’âme et l’esprit du tueur, nous en décrit son fonctionnement, sa façon de penser, ses fantasmes, elle le décrypte. À se demander si elle-même ne serait pas…

Serre-moi fort, ce n’est pas une demande de câlin, loin de là…

Non au départ c’est l’histoire de Nick quinze ans, dont la sœur, Lana, a disparu. Un soir cette ado américaine n’est pas rentrée chez elle. Les parents sont au désespoir, ils vont sombrer peu à peu dans la dépression, laissant Nick seul, le rendant inexistant.

Puis de la fugue on passe à ce tueur qui sévit depuis quelques temps : l’Origamiste…

Nick nous raconte ce qu’il vit, ce qu’il ressent, ce qu’il fait pour tenter de sauver sa famille, pendant cent-quatorze pages nous allons suivre Nick, comme s’il nous confiait son journal intime, ses espoirs et surtout ses déceptions.

Ensuite c’est un autre narrateur, si je puis dire, qui prend le relais, dix longues années ont passé. Deux gamins ont fait d’un troisième leur souffre-douleur, lors d’un jeu à la con ils tombent sur des cadavres, un véritable petit cimetière.

Qui sont-ils ? Victimes de l’Origamiste ? Adam Gibson, flic de son état prend donc le relais de Nick pour nous conter la suite de cette histoire. Bien sûr les deux parties vont se relier, se nouer, des masques vont finir de tomber. Gibson va enquêter sur le charnier découvert par les mômes, des choses ne collent pas, on suit cet homme, on va même souffrir avec lui (Claire, si tu me lis, sache que déjà je ne pouvais plus regarder une lampe de chevet sans avoir des images qui me perturbaient, dorénavant passer devant la prison qui est à quelques kilomètres de chez moi… et encore quand il faudra que j’y aille bosser, je ne te remercie pas !)

S’en vient ensuite la troisième partie de ce livre où Claire est au sommet de son talent, on entre dans ce que je serai tenté d’appeler de la violence psychologique extrême, on ressent l’impuissance du personnage, on ressent le malaise et cette haine de ne pas pouvoir agir. Une scène que l’on peut qualifier d’anthologie.

Moralité : Claire Favan nous livre ici une pépite sur l’univers du tueur sériel, serait-elle la fille illégitime de Thomas Harris ? Une fois de plus elle manipule son lecteur, déjà dans Le tueur intime et dans le Tueur de l’ombre, elle arrivait à nous faire aimer, à avoir de la compassion pour le pire des salopards. On se disait que l’on ne nous y reprendrait plus, et bien non, c’est mort, une fois de plus, elle a réussi…

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Après avoir passé 30 ans à préserver les corps des défunts, Stanislas Petrosky est aujourd'hui enseignant en thanatopraxie dans un centre de formation spécialisé. Auteur de nombreux ouvrages, il débute aujourd'hui une série autour de l'une de ses passions, l'anthropologie criminel et ses fondateurs. Prenant pour base de véritables affaires traitée par le professeur Alexandre Lacassagne, Stanislas Petrosky plonge avec érudition dans ce monde si particulier qu'est le monde du crime au tournant du XIXe siècle.

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