Bernard MINIER : Une putain d’histoire

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INFOS ÉDITEUR

Une putain d histoire - Bernard Minier
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Parution aux éditions XO en avril 2015

Parution aux éditions Pocket en mai 2016

Prix Polar Francophone du Festival de Cognac 2015

« Au commencement est la peur. La peur de se noyer. La peur des autres, ceux qui me détestent, ceux qui veulent ma peau. Autant vous le dire tout de suite : Ce n’est pas une histoire banale. Ça non. c’est une putain d’histoire. Ouais, une putain d’histoire… « 

Un thriller implacable

(Source : XO – Pages : 524 – ISBN : 9782845637566 – Prix : 21,90 €)

L’AVIS DE JUSTINE

Ayant adoré les trois premiers livres de Minier (surtout Glacé et Le cercle), ce n’était qu’une question de temps avant que je n’attaque son dernier. Au final, si son style reste excellent et son intrigue parfaitement maîtrisée, j’ai beaucoup moins accroché avec ce roman-ci qu’avec les autres.

Bon, commençons par le commencement: avant de démarrer le livre, je ne savais pas grand chose sur l’intrigue, étant donné que le synopsis fait partie de ces résumés complètement obscurs qui en dévoilent tellement peu qu’au final on ne sait même pas de quoi va parler le bouquin.. (oui, c’est quelque chose qui m’énerve prodigieusement.. j’aime savoir dans quoi je m’embarque avant de démarrer..).

En ouvrant le roman, première déconvenue, c’est écrit à la première personne, à la différence des précédents livres de l’auteur. Et moi, je préfère largement quand c’est écrit à la troisième personne. Petite déception donc.

Ensuite, (et ça, ça faisait partie du peu de choses que je savais avant de démarrer), les personnages principaux sont des ados. Je dois reconnaître que je commence à avoir vraiment du mal avec ça, je ne me sens plus en phase avec les personnages. Alors dans du YA, ça peut encore passer (encore que si vous lisez régulièrement mes chroniques, vous aurez remarqué que je suis assez exigeante en YA), mais dans un polar « pour adultes », j’ai encore plus de mal. J’aurais préféré que les personnages soient un peu plus âgés, étudiants en fac, ça n’aurait pas changé grand chose à l’intrigue et ça m’aurait permis de mieux m’identifier à eux.

Au niveau de l’intrigue à proprement parler, je savais que ça se passait sur une île américaine avec des ados, mais c’est à peu près tout. Je m’attendais à une sorte de huit-clos oppressant, mais ce n’est pas ça du tout. On suit un groupe d’amis lycéens qui habitent tous sur une île au large de Seattle; l’une des filles du groupe, la petite amie du narrateur (Henry), est retrouvée assassinée, et une partie du livre s’oriente autour de l’enquête sur son meurtre, tandis que l’autre partie s’axe autour de la découverte du passé familial d’Henry. L’intrigue rejoint essentiellement celles de polars très classiques, et c’est en cela que j’ai été déçue par rapport aux précédents romans de Minier: Glacé et Le cercle étaient vraiment puissants et ambitieux, et avaient une portée formidable. Ici, j’ai trouvé les enjeux et la trame beaucoup plus classique, plus étriquée; pour moi, rien ne le distingue des autres polars qui peuplent nos rayonnages. Alors, ça ne veut pas dire que c’est mauvais, loin de là. Si je n’avais pas su que c’était Minier, ça m’aurait moins dérangée. Mais j’en attends désormais tellement de cet auteur que celui-ci est en dessous des autres pour moi, même si fondamentalement il est agréable à lire et plutôt bon. Comme je l’ai écrit plus haut, c’est toujours très bien écrit et on sent que l’intrigue est maîtrisée et réfléchie – d’autant plus quand on parvient aux 30 dernières pages qui m’ont bluffée, je n’avais rien vu venir ! J’ai beaucoup aimé cette fin qui remonte l’ensemble du livre et me donne envie de le relire (un peu comme quand vous arrivez à la fin du film « 6ème sens »).

Les thèmes abordés sont intéressants (notamment le côté « Big Brother » qui est édifiant) mais ce que j’ai préféré, c’est que l’auteur aborde le sujet des familles homoparentales, c’est tellement rare que ça mérite d’être souligné !

Un autre point que j’ai beaucoup apprécié, c’est l’ambiance qui se dégage du roman (comme dans Glacé), l’environnement est presque un personnage à part entière ici: une île perdue entre Seattle et Vancouver, qui oblige les habitants à prendre le ferry tous les jours pour se rendre sur le continent (la sensation de vivre en vase clos est constante et c’est assez oppressant), la pluie qui ne s’arrête presque jamais… ça participe vraiment à la sensation d’un désastre imminent qui plane sur l’ensemble du roman.

Au final, même si je suis un peu déçue par cette lecture, ça reste un bon polar très bien écrit avec une fin qui m’a vraiment surprise, il manque juste un peu d’ambition au niveau de l’intrigue pour moi! (maintenant Bernard, il va falloir nous sortir la fin des aventures Servaz / Hirtmann, l’attente se fait longue!)

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